Hubert Reeves était de passage au Cégep de Sorel-Tracy le 11 avril dernier (photo:Nathalie Bergeron, photographe, www.nathb.ca) |
Stéphanie Guévremont - Collaboration spéciale
Hubert Reeves ne voit pas l’avenir de la planète en noir. Sans nier les grands enjeux de notre siècle, le réchauffement planétaire, la pollution, l’eau, le physicien mondialement connu demeure optimiste quant à la question écologique. C’est du moins ce qu’il a exprimé en entrevue lors de son passage au Cégep de Sorel-Tracy le 11 avril dernier.
Ce qui lui donne espoir? L’attention que l’on porte au problème. «Il y a une montée de la conscientisation. Tout le monde s’en préoccupe, pas seulement les écolos», raconte le récipiendaire du prix Albert-Einstein en 2001. «Il y a 10 ans, il n’y avait qu’un petit groupe de gens qui assistait à mes conférences, maintenant les salles sont pleines», confie-t-il.
À ceux qui croient que l’écologie est un luxe, le physicien répond que «sans écologie, il n’y a point d’économie». Bien qu’il admette que les décisions écologiques ont un prix politique à court terme, le scientifique souhaite que les choses changent. «L’environnement a atteint le niveau des décideurs», affirme-t-il. M. Reeves demeure toutefois consterné devant la disparité financière du 21e siècle. «Les richesses se concentrent dans quelques mains et cela crée de l’instabilité sociale.»
Malgré des dizaines d’années de pratique, Hubert Reeves se dit plus captivé que jamais. «Chaque réponse apporte de nouvelles questions. C’est ça la physique, il n’y a pas de limite!» Et cela réjouit le célèbre physicien. « Tout savoir ? J’espère que non, sinon on devra aller en assurance!»
Dans le cadre du programme de Sciences nature, les étudiants et leur professeur de chimie, Serge Rodrigue ont invité le scientifique pour une conférence avec les étudiants et les membres de la communauté sur les trous noirs et une autre sur l’astronomie et l’écologie.
Sommité en la matière, M. Reeves a captivé son jeune et moins jeune auditoire avec les mythiques trous noirs. «C’est très motivant pour les étudiants. Je le fais surtout quand je parle à des premières années en science qui ne savent pas à quoi s’attendre et qui ont peur de s’ennuyer. Si on leur parle du sujet le plus mystérieux et le plus délirant de la physique ils accrochent», explique le scientifique.
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