mardi 8 avril 2008

Hélène Baril et Philippe Mercure : Le président de Rio Tinto fait part de ses projets au Québec | LaPresseAffaires.com

Hélène Baril et Philippe Mercure : Le président de Rio Tinto fait part de ses projets au Québec | LaPresseAffaires.com:

Le président de Rio Tinto fait part de ses projets au Québec

8 avril 2008 - 06h34

La Presse

Hélène Baril et Philippe Mercure

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Tom Albanese



Le chef de la direction de Rio Tinto, l'Américain Tom Albanese, multiplie les visites au Québec depuis quelques semaines.

En rencontre avec des journalistes dans les locaux de La Presse, M. Albanese a précisé les projets du géant britannique envers la province: plus d'aluminium, mais toujours pas de transformation.

Le ralentissement américain n'effraie pas Rio Tinto, dit-il, pas plus que les appétits de sa concurrente, BHP Billiton.

Forcée de reporter un projet d'aluminerie en Afrique du Sud, Rio Tinto Alcan veut maintenant devancer l'agrandissement de son usine d'Alma pour profiter de la forte demande mondiale pour l'aluminium.

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«Nous avons l'intention de devancer et d'accélérer l'étude de faisabilité d'Alma 2», a fait savoir lundi le grand patron de Rio Tinto, Tom Albanese, lors d'une entrevue avec La Presse Affaires.


L'agrandissement de l'usine d'Alma permettrait de faire passer la production annuelle de 400 000 tonnes à 570 000 tonnes.

Il s'agit d'un investissement de plus d'un milliard de dollars qui fait partie des investissements de 2 milliards que l'entreprise a promis de réaliser au Québec d'ici 2016 en échange de la reconduction de ses droits hydrauliques au Saguenay.

C'est le report probable du projet de construction d'une méga-aluminerie d'une capacité de 720 000 tonnes par année en Afrique du Sud qui pourrait favoriser la construction de la deuxième phase de l'usine d'Alma.

Tom Albanese a expliqué que Rio Tinto Alcan ne peut plus compter sur un approvisionnement en énergie fiable pour son projet d'aluminerie Coega.

«L'Afrique du Sud avait des surplus d'énergie qui se sont transformés en pénurie à cause d'une demande très forte.»

Cette crise énergétique a poussé la direction de l'entreprise à examiner des solutions de rechange, parmi lesquelles l'aluminerie d'Alma a été retenue, a-t-il précisé.

Rio Tinto entreprendra donc les études de préfaisabilité du projet et a l'intention de mener cette étape rondement.

«Alma est une des alumineries les plus modernes d'Alcan et se prête bien à une expansion», a précisé M. Albanese. Selon lui, il s'agit maintenant de mettre à jour les coûts de construction de cette expansion, compte tenu de la hausse du prix de l'acier depuis deux ans, et de s'assurer que l'usine a un approvisionnement suffisant en énergie.

Selon des informations qui ont circulé, l'usine agrandie pourrait être prête en 2010, mais M. Albanese a refusé hier de donner plus de détails à ce sujet.

Inaugurée en 2002, l'usine d'Alma est la plus récente des alumineries du Québec. Pour l'alimenter en énergie, Alcan peut compter sur l'énergie qui sera libérée par la fermeture de deux de ses plus vieilles usines, à Beauharnois et à Shawinigan et sur un bloc supplémentaire d'électricité d'Hydro-Québec octroyé par le gouvernement.

L'agrandissement de l'usine d'Alma est la pièce maîtresse de l'entente conclue entre la direction d'Alcan et le gouvernement du Québec en décembre 2006.

En vertu de cette entente, Alcan s'est aussi engagée à construire une usine pilote pour mettre à l'essai sa technologie AP 50, qui devrait permettre de réduire encore les coûts de production de l'aluminium.

Devenue propriétaire d'Alcan depuis, Rio Tinto assure que tous ces engagements seront respectés. «Le Saguenay est un centre global d'excellence dans la production d'aluminium et nous allons le conserver ainsi.»


Pas de transformation


En plus de renouveler les droits hydrauliques qu'Alcan possède au Saguenay, le gouvernement du Québec a accepté d'aider l'entreprise financièrement et fiscalement et surtout, il a renoncé à obliger Alcan à investir dans la transformation de l'aluminium.

Lundi, le chef de la direction de Rio Tinto Alcan a répété que malgré les efforts faits par Alcan, notamment dans une usine de pare-chocs qui a fermé ses portes, la réalité est que le Québec est situé trop loin des marchés pour ces produits à valeur ajoutée.

La disponibilité de l'énergie électrique au Saguenay reste selon lui, le principal avantage comparatif du Québec. «Nous allons bâtir à long terme sur cet avantage, a-t-il dit. C'est bon pour Rio Tinto, c'est bon pour le Québec et c'est bon pour la région.»

Rio Tinto Alcan a l'intention de pousser plus loin ses efforts de recherche-développement en matière énergétique, afin de produire plus d'aluminium avec la même quantité d'énergie.

Selon Tom Albanese, l'hydroélectricité du Québec - et celle d'Alcan, prendra encore plus de valeur quand le marché accordera un prix au carbone.

Avant Alcan, Tom Albanese connaissait le Québec à cause de QIT-Fer et titane, une filiale de Rio Tinto. Située à Sorel, QIT transforme le minerai d'ilménite en pigments de titane utilisés dans toutes sortes d'industries, dont celle de la peinture.

Moins connues, ces activités sont néanmoins très importantes pour Rio Tinto, a assuré Tom Albanese, qui en été le responsable entre 2000 et 2004.

Quelque 250 millions viennent d'être investis à l'usine de Sorel pour lui permettre de traiter le minerai de la nouvelle mine d'ilménite de Rio Tinto située à Madagascar.

C'est aussi à Sorel que Rio Tinto a concentré toutes ses activités de recherche-développement en matière de titane.

Quel ralentissement mondial?

À l'heure où l'économie américaine s'embourbe et les experts évoquent la possibilité d'une récession mondiale, le grand patron de Rio Tinto dit dormir sur ses deux oreilles.

C'est qu'il prévoit qu'à l'autre bout de la planète, l'appétit des Chinois pour ses métaux continuera d'être fort.

«Nous ne planifions pas ralentir le rythme de nos activités au cours de l'année. Nous voyons une forte demande internationale pour nos produits, et cela inclut l'aluminium» a lancé lundi Tom Albanese en entrevue à La Presse Affaires.

Le chef de la direction de Rio Tinto a même évoqué la fameuse théorie du «découplage» des économies, selon laquelle les Chinois n'attrapent plus nécessairement la grippe chaque fois que les États-Unis toussent.

«Nous serions d'accord avec la théorie du découplage, a dit Tom Albanese. Je ne dirais pas que cela veuille dire que la Chine est complètement isolée des États-Unis, mais je dirais qu'il y a un tampon entre les deux.»

En allocution devant le Cercle canadien de Montréal, M. Albanese a ajouté lundi que l'essor de l'économie chinoise ne dépend plus des exportations vers les États-Unis. «Il est maintenant dicté par la demande interne résultant de l'industrialisation et de l'urbanisation», a-t-il dit.

«Aussi importants que soient les États-Unis dans l'économie mondiale, leur influence sur la demande internationale de métaux et de minéraux n'est plus ce qu'elle était», constate le dirigeant.

Dans sa boule de cristal, M. Albanese voit le PIB chinois grimper encore de 10% cette année.

«Oui, cela représente une baisse de la croissance si on considère le chiffre très fort de 11,5% en 2007. Mais c'est quand même 10% suffisamment fort pour poursuivre la croissance de la demande globale pour tout ce que nous produisons.»

Question de bien faire comprendre son message, M. Albanese a rappelé qu'en 2006, les Chinois avaient consommé environ le quart de l'aluminium mondial. Un an plus tard, cette proportion est passée au tiers.

En cette période de volatilité des marchés, le chef de la direction de Rio Tinto a invité à «prendre du recul, inspirer profondément et évaluer la situation d'ensemble».

Il admet que bon nombre d'investisseurs inquiets ont laissé tomber leurs actions de produits de base au cours des dernières semaines pour se tourner vers les obligations et le marché monétaire, ce qui a créé des «pressions considérables».

«Néanmoins, le prix de la plupart des marchandises que produit Rio Tinto demeure à un niveau que n'aurions même pas espéré il n'y pas si longtemps», a-t-il dit.

Sony du Canada étend son programme de recyclage pour inclure tous ses produits

Groupe CNW | SONY OF CANADA LTD. | Sony du Canada étend son programme de recyclage pour inclure tous ses produits:

Sony du Canada étend son programme de recyclage pour inclure tous ses produits

    -Pour rendre le recyclage des produits Sony aussi facile que leur achat-

TORONTO, le 8 avril /CNW/ - Poursuivant son engagement face à
l'environnement, Sony du Canada ltée a annoncé aujourd'hui qu'à partir du 14
avril, elle étend ses efforts de recyclage pour recueillir tous les produits
Sony ayant atteint leur fin de vie utile.
Doug Wilson, président et chef d'exploitation de Sony du Canada ltée,
mentionne : "Le but de Sony du Canada consiste à éliminer la présence de tous
les produits Sony dans les sites d'enfouissement. Sony du Canada offrira à ses
clients trois nouvelles façons de retourner leurs produits Sony aux fins de
recyclage."

<<
1. TOUS les produits Sony seront acceptés pour recyclage, sans frais,
aux 25 sites de cueillette qui ouvriront au Canada. Ces sites
accepteront tous les produits Sony, y compris les produits volumineux
comme les téléviseurs et les chaînes stéréo (qui ne peuvent être
recueillis aux magasins Sony Style).

Une liste des sites de cueillette actuels est disponible à
www.sony.ca/environnement.

2. Les produits électroniques Sony PORTATIFS seront acceptés pour
recyclage, sans frais, aux 79 magasins Sony Style du Canada. Les
produits électroniques portatifs comprennent les caméscopes,
appareils photo, appareils walkman, assistants électroniques et
téléphones sans fil. Les magasins Sony Style acceptent présentement
les piles rechargeables portables et les téléphones cellulaires aux
fins de recyclage, et offrent un programme d'échange de bloc-notes.

Pour trouver un magasin Sony Style près de vous, visitez
www.fr.sonystyle.ca.

3. TOUS les produits Sony peuvent être expédiés par la poste aux fins
de recyclage. Les frais d'expédition ne sont pas couverts par le
programme.

Pour avoir plus de détails sur le programme postal, visitez
www.sony.ca/environnement.
>>

Monsieur Wilson ajoute : "Nous sommes fiers d'étendre nos activités de
recyclage et de poursuivre la tradition Sony de leadership en fait de
sensibilisation et de soutien de l'environnement. Quoique nous encourageons
tous les consommateurs à penser à des façons de réutiliser leurs produits
d'abord, il est important d'offrir des façons écologiques de traiter les
produits Sony ayant atteint leur fin de vie utile."
Sony est fière d'être en partenariat avec Global Electric Electronic
Processing Inc. (GEEP) pour étendre son programme de recyclage.
Alfred Hambsch, président-directeur général de GEEP, mentionne : "Tous
les produits Sony recueillis seront traités de façon sécuritaire dans nos
installations par des procédures en boucle fermée. Les processus que nous
utilisons assurent que les produits sont recyclés d'une façon écologique,
résultant en une récupération maximale de ressources avec un objectif visant à
éviter complètement les sites d'enfouissement."
Le programme de recyclage étendu de Sony est un complément aux programmes
d'administration provinciaux existants et prévus partout au Canada. Sony est
un des membres fondateurs et un participant actif à l'initiative Electronics
Product Stewardship Canada (EPSC). Le mandat d'EPSC consiste à travailler avec
les gouvernements provinciaux afin de mettre sur pied des programmes
écologiques et économiquement efficaces de recueil et de recyclage des
produits électroniques ayant atteint leur fin de vie utile. Par l'entremise de
cette initiative, Sony travaille avec des partenaires de l'industrie et le
gouvernement de l'Ontario dans le but de mettre sur pied un programme de
dispersion des pertes pour les produits électroniques. Le programme de
recyclage de Sony et le programme provincial en revue actuelle par le
gouvernement de l'Ontario permettront d'offrir aux Ontariens plus d'options de
recyclage qu'auparavant.
John Gerretsen, ministre de l'environnement, mentionne : "Le programme de
recyclage de Sony est un excellent exemple de leadership environnemental de la
part d'une compagnie. Je félicite la compagnie de faciliter le retour des
produits Sony pour les consommateurs qui n'en ont plus besoin. Je m'attends à
ce que ce programme complémente le programme ontarien d'administration de
produis électroniques qui sera lancé sous peu et contribue à augmenter les
possibilités de recyclage pour tous les Ontariens."
Jed Goldberg, président de Journée de la Terre Canada, mentionne : "En
étendant son programme de recyclage, Sony continue son rôle de leader pour
aider à traiter le défi environnemental de taille visant à éviter que les
produits électroniques ayant atteint leur fin de vie utile ne se retrouvent
dans des sites d'enfouissement."
Le leadership environnemental de Sony comprend l'accent sur la conception
écologique de produits, le recyclage des produits ayant atteint leur fin de
vie utile, l'éducation environnementale des jeunes, et les améliorations
environnementales aux opérations. Pour plus d'information, visitez
www.sony.ca/environnement.

Le 14 avril, 25 sites de cueillette ouvriront leurs portes aux
emplacements suivants pour recueillir TOUS les produits Sony ayant atteint
leur fin de vie utile :

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Alberta Ontario Quebec
- Calgary - Barrie - Montréal (x2)
- Edmonton - Brampton - Québec City
------------------------ - East Gwillimbury - Sherbrooke
Colombie-Britannique - Kingston
- Coquitlam (x2) - Markham
- Surrey - North Bay
------------------------ - Ottawa
Manitoba - Owen Sound
- Winnipeg - Pickering
------------------------ - Toronto (x2)
Nouveau-Brunswick - Whitby
- Moncton
------------------------
Nouvelle-Ecosse
- Elmsdale
- Dartmouth
------------------------------------------------------------------------
>>

Sony du Canada vise à doubler le nombre de ces sites de cueillette au
cours des deux prochaines années.

L'eau, une ressource menacée par l'Alena : Le Québec vu d'ailleurs

L'eau, une ressource menacée par l'Alena : Le Québec vu d'ailleurs:

L'eau, une ressource menacée par l'Alena

Hilary Clinton souhaite renégocier l'Alena si elle est élue présidente des Etats-Unis, entre autres pour mieux protéger l'environnement. Le Québec devrait s'en réjouir, car ses réserves en eau douce attisent les convoitises au sud de la frontière.

"Le Québec fait un bien meilleur travail que plusieurs régions dans le monde" pour la protection de l'environnement, a déclaré Al Gore lors de son récent passage à Montréal. La phrase est suffisamment floue pour que le compliment ne choque pas ailleurs. L'expression "plusieurs régions dans le monde" visait sans le dire les Etats-Unis.

L'imposition de règles environnementales plus dures constitue l'une des grandes peurs que suscitent aux Etats-Unis le projet de renégocier l'Alena des candidats à l'investiture démocrate Hilary Clinton et Barack Obama. Philippe Legrain, journaliste au German Marshall Fund, un organe du gouvernement étatsunien qui défend le libre-échange, s'en prend aux "Cinq mythes sur l'Alena" dans un article paru ce week-end dans le Washington Post. L'un d'eux voudrait, selon le journaliste, que "des règles plus strictes concernant l'environnement profitent aux travailleurs américains".

Cette idée est bien entendu fausse, estime Philippe Legrain, car "les normes environnementales canadiennes vont généralement plus loin que celles des Etats-Unis et les Canadiens pourraient affirmer que ce laxisme constitue un cas de concurrence déloyale favorisant les entreprises étatsuniennes. Le Canada et le Mexique participent aux efforts planétaires pour contrer les changements climatiques, ils pourraient décider de réduire les importations étatsuniennes si Washington n'en fait pas plus en matière d’environnement."

Al Gore avait raison de saluer les efforts québécois. Le Québec, qui s'est engagé à "respecter Kyoto", à la différence du Canada, pousse sa politique environnementale plus loin qu'Ottawa. La province aurait donc des raisons de saluer le projet débattu par les démocrates de rendre l'Alena plus verte. Emanant directement du cadre fourni par cet accord de libre-échange, une menace pèse, écrit dans un récent rapport Tony Clarke de l'Insitut Polaris, un groupe de réflexion canadien de gauche.

La crédibilité de ce rapport souffre de la piètre qualité de sa traduction française, disponible en format pdf, mais la mise en garde émise doit être entendue. Tony Clarke rappelle que "l'éventualité des exportations d'eau en vrac vers les États-Unis demeure un enjeu politique pressant sur la Colline [parlementaire à Ottawa] et risque d'être la goutte qui fera déborder le pot [sic]. En avril 2007, beaucoup de personnes ont appris par l'entremise des médias que les 'transferts d'eau' vers les États-Unis figuraient à l'ordre du jour d'une réunion à huis clos se tenant à Calgary du Projet sur l'avenir de l'Amérique du Nord 2025, reconnu officiellement comme un groupe de gens d'affaires de haut niveau dont le but est de conseiller les chefs politiques du Canada, du Mexique et des États-Unis en ce qui a trait aux questions à l'ordre du jour relativement au Partenariat pour la sécurité et la prospérité (SPP). Les conseillers en affaires ont fait ressortir les problèmes émergents liés à la pénurie d'eau aux États-Unis (et au Mexique) et ont suggéré de conclure des ententes régionales 'traitant d'enjeux tels la consommation d'eau, les transferts d'eau, la déviation artificielle de l'eau douce...'"

Robert Bourassa et Brian Mulroney avaient déjà en leur temps appuyé la construction d'un canal pour irriguer l'est des Etats-Unis avec de l'eau tirée du bassin hydrographique du nord québécois. Le projet n'a pas vu le jour et l'Alena a par la suite exclu l'eau de sa liste des biens exportables. Plusieurs villes des Etats-Unis risquent cependant de manquer d'eau dès 2015. Les ressources québécoises et canadiennes sont dés lors très tentantes. L'Alena joue dans ce contexte un rôle équivoque. Cette plateforme libérale peut soit faciliter l'ouverture rapide des valves, soit les fermer définitivement.

16:26 Publié dans Amériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Québec, Alena, eau,