mercredi 7 mai 2008

Saint-Jérôme encore primée en environnement

Green

   Le grand prix Joseph-Beaubien étoile or et le prix de la catégorie
"environnement et développement durable" décernés par l'Union des
municipalités du Québec (UMQ)

SAINT-JEROME, QC, le 28 avril /CNW Telbec/ - Samedi dernier, le maire de
Saint-Jérôme est revenu des Assises de l'Union des municipalités du Québec
(UMQ) avec deux prix prestigieux. Lors du Gala du Mérite Ovation municipale
qui clôture l'événement, le jury s'est prononcé en attribuant le Prix
Joseph-Beaubien - étoile or à la ville de Saint-Jérôme pour son projet Plan de
gestion des milieux humides et des cours d'eau. De plus, Saint-Jérôme a
remporté les honneurs avec le même projet dans la catégorie "Environnement et
développement durable".
En 2005, année de création du prix, Saint-Jérôme avait reçu le prix de la
catégorie "Transport et voirie" pour son projet environnemental "Ville pilote
au Canada en transport terrestre électrique et en transport avancé", ainsi que
le Grand prix Joseph-Beaubien. C'est la première fois qu'une ville réalise un
tel doublé.

Le Plan de gestion des milieux humides et des cours d'eau

Le projet présenté cette année, intitulé Plan de gestion des milieux
humides et des cours d'eau, constitue une approche municipale unique au Québec
de la gestion des milieux humides et des cours d'eau. Il comporte quatre
aspects complémentaires : Une étude exhaustive des plans d'eau et des milieux
humides du territoire; un plan de gestion des milieux humides et des cours
d'eau couvrant la totalité du territoire non développé de Saint-Jérôme; un
protocole d'entente permettant d'accélérer le traitement des dossiers de
demande d'autorisation présentés au ministère du Développement durable, de
l'Environnement et des Parcs (MDDEP), et l'enchâssement du plan de gestion
dans le schéma d'aménagement de la MRC La-Rivière-du-Nord pour en assurer la
pérennité. L'esprit d'innovation et les avantages du projet sur le plan de la
gestion, les bénéfices environnementaux importants qui en découlent et
l'ouverture de Saint-Jérôme pour transmettre le savoir-faire acquis à d'autres
municipalités ont impressionné le jury.
Remportés dans un contexte de forte compétition et décernés par un
organisme des plus prestigieux, ces prix font la fierté de la Ville de
Saint-Jérôme.


Renseignements: Louis Parent, Ville de Saint-Jérôme, Service des
communications, (450) 436-1511

mardi 6 mai 2008

financement écoMARCHANDISES pour réduire les émissions de gaz à effet de serre

Thumbs Up

Le gouvernement du Canada annonce un financement

écoMARCHANDISES pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport des marchandises

    OTTAWA, le 6 mai /CNW Telbec/ - L'honorable Lawrence Cannon, ministre des
Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, a annoncé aujourd'hui
que le gouvernement du Canada aiderait le secteur du transport des
marchandises à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les autres
aérocontaminants.
Huit projets recevront 2,4 millions de dollars en vertu du Fonds de
démonstration des technologies de transport des marchandises de Transports
Canada, et 15 autres projets obtiendront 3,7 millions de dollars en vertu du
Programme d'incitatifs pour les technologies de transport des marchandises. Ce
financement sera versé à des initiatives touchant les secteurs du transport
des marchandises par camion et par voie aérienne, ferroviaire et maritime.
"Les initiatives écoMARCHANDISES aideront les compagnies de transport à
acquérir les technologies disponibles sur le marché. Leur utilisation
entraînera une réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'autres
polluants atmosphériques", a déclaré le ministre Cannon. "Cela montre que
notre gouvernement a pris un engagement ferme envers l'environnement et que
nous appuyons ce secteur dans le marché très concurrentiel d'aujourd'hui."
Le Fonds de démonstration des technologies de transport des marchandises
et le Programme d'incitatifs pour les technologies de transport des
marchandises font partie du programme écoMARCHANDISES de Transports Canada. Ce
programme vise à réduire les effets du transport des marchandises sur la santé
et l'environnement en favorisant des technologies et des meilleures pratiques
respectueuses de l'environnement dans l'industrie.
Le Fonds de démonstration des technologies de transport des marchandises
teste et mesure des technologies nouvelles et sous-utilisées du transport des
marchandises qui peuvent réduire les polluants dans des conditions
d'exploitation canadiennes.
Le Programme d'incitatifs pour les technologies de transport des
marchandises incite les sociétés à acheter et à installer des technologies
éprouvées mais sous-utilisées pour réduire les émissions liées au transport
des marchandises.
"Notre gouvernement reconnaît que le changement climatique est
aujourd'hui l'un des plus grands défis planétaires, et nous avons fait preuve
de leadership en prenant des mesures concrètes pour y faire face", a indiqué
l'honorable John Baird, ministre de l'Environnement. "Nous avons pris
l'engagement réaliste de réduire les émissions canadiennes de gaz à effet de
serre d'un taux absolu de 20 p. 100 d'ici 2020. A cet égard, l'annonce
d'aujourd'hui est un élément essentiel du plan d'action de notre gouvernement
en matière de changements climatiques."
Les projets financés en vertu de ces deux programmes sont admissibles à
une contribution de 50 p. 100 des coûts recevables, jusqu'à un maximum de
500 000 $, et doivent être réalisés dans un délai de deux ans. Les
bénéficiaires des fonds et leurs partenaires doivent financer le solde. Chaque
société aura la responsabilité d'obtenir les permis provinciaux ou
autorisations nécessaires qui s'appliquent à de tels projets dans la province
ou le territoire concerné. Tout financement devra faire l'objet d'une entente
de contribution avec Transports Canada.
Le programme écoMARCHANDISES s'inscrit dans le cadre de la stratégie
écoTRANSPORTS, qui fait partie du programme ambitieux du gouvernement du
Canada pour protéger l'environnement et la santé des Canadiens, et promouvoir
la prospérité économique du Canada.
Les initiatives prises en vertu du Fonds de démonstration des
technologies de transport des marchandises et du Programme d'incitatifs pour
les technologies de transport des marchandises aideront à réduire
considérablement les émissions de gaz à effet de serre et les autres polluants
atmosphériques. On trouvera dans le document d'information ci-joint la liste
des récipiendaires d'un financement, par initiative.

lundi 5 mai 2008

L'eau, une ressource menacée par l'Alena : Le Québec vu d'ailleurs

Hilary Clinton souhaite renégocier l'Alena si elle est élue présidente des Etats-Unis, entre autres pour mieux protéger l'environnement. Le Québec devrait s'en réjouir, car ses réserves en eau douce attisent les convoitises au sud de la frontière.

"Le Québec fait un bien meilleur travail que plusieurs régions dans le monde" pour la protection de l'environnement, a déclaré Al Gore lors de son récent passage à Montréal. La phrase est suffisamment floue pour que le compliment ne choque pas ailleurs. L'expression "plusieurs régions dans le monde" visait sans le dire les Etats-Unis.

L'imposition de règles environnementales plus dures constitue l'une des grandes peurs que suscitent aux Etats-Unis le projet de renégocier l'Alena des candidats à l'investiture démocrate Hilary Clinton et Barack Obama. Philippe Legrain, journaliste au German Marshall Fund, un organe du gouvernement étatsunien qui défend le libre-échange, s'en prend aux "Cinq mythes sur l'Alena" dans un article paru ce week-end dans le Washington Post. L'un d'eux voudrait, selon le journaliste, que "des règles plus strictes concernant l'environnement profitent aux travailleurs américains".

Cette idée est bien entendu fausse, estime Philippe Legrain, car "les normes environnementales canadiennes vont généralement plus loin que celles des Etats-Unis et les Canadiens pourraient affirmer que ce laxisme constitue un cas de concurrence déloyale favorisant les entreprises étatsuniennes. Le Canada et le Mexique participent aux efforts planétaires pour contrer les changements climatiques, ils pourraient décider de réduire les importations étatsuniennes si Washington n'en fait pas plus en matière d’environnement."

Al Gore avait raison de saluer les efforts québécois. Le Québec, qui s'est engagé à "respecter Kyoto", à la différence du Canada, pousse sa politique environnementale plus loin qu'Ottawa. La province aurait donc des raisons de saluer le projet débattu par les démocrates de rendre l'Alena plus verte. Emanant directement du cadre fourni par cet accord de libre-échange, une menace pèse, écrit dans un récent rapport Tony Clarke de l'Insitut Polaris, un groupe de réflexion canadien de gauche.

La crédibilité de ce rapport souffre de la piètre qualité de sa traduction française, disponible en format pdf, mais la mise en garde émise doit être entendue. Tony Clarke rappelle que "l'éventualité des exportations d'eau en vrac vers les États-Unis demeure un enjeu politique pressant sur la Colline [parlementaire à Ottawa] et risque d'être la goutte qui fera déborder le pot [sic]. En avril 2007, beaucoup de personnes ont appris par l'entremise des médias que les 'transferts d'eau' vers les États-Unis figuraient à l'ordre du jour d'une réunion à huis clos se tenant à Calgary du Projet sur l'avenir de l'Amérique du Nord 2025, reconnu officiellement comme un groupe de gens d'affaires de haut niveau dont le but est de conseiller les chefs politiques du Canada, du Mexique et des États-Unis en ce qui a trait aux questions à l'ordre du jour relativement au Partenariat pour la sécurité et la prospérité (SPP). Les conseillers en affaires ont fait ressortir les problèmes émergents liés à la pénurie d'eau aux États-Unis (et au Mexique) et ont suggéré de conclure des ententes régionales 'traitant d'enjeux tels la consommation d'eau, les transferts d'eau, la déviation artificielle de l'eau douce...'"

Robert Bourassa et Brian Mulroney avaient déjà en leur temps appuyé la construction d'un canal pour irriguer l'est des Etats-Unis avec de l'eau tirée du bassin hydrographique du nord québécois. Le projet n'a pas vu le jour et l'Alena a par la suite exclu l'eau de sa liste des biens exportables. Plusieurs villes des Etats-Unis risquent cependant de manquer d'eau dès 2015. Les ressources québécoises et canadiennes sont dés lors très tentantes. L'Alena joue dans ce contexte un rôle équivoque. Cette plateforme libérale peut soit faciliter l'ouverture rapide des valves, soit les fermer définitivement.

Un canari dans l'Arctique canadien : Le Québec vu d'ailleurs

La fonte des glaces dans l'Arctique canadien ne libère pas que du mercure, un phénomène déjà connu, mais aussi plusieurs autres produits chimiques, relate le webzine Salon. Un présage de ce qui arrivera bientôt plus au Sud.

"Près de 500 kilomètres au nord du cercle Arctique, dans la nuit polaire d'un matin de décembre, Jesse Carie un jeune scientifique manitobain, marche sur la banquise pour y recueillir des échantillons de glace. Sa petite collecte devrait lui permettre ensuite de mesurer les taux de mercure et de pesticides se trouvant dans la glace. Il descend de l'Amundsen, le navire à bord duquel une équipe de scientifiques participent à l'expédition menée pour marquer l'Année Polaire internationale en cours [qui s'étend sur les hivers 2007-8 et 2008-9, soit deux cycles de six mois]. Cette expédition est la première du genre. Les scientifiques embarqués à bord de l'Amundsen passeront l'hiver dans les glaces du Cercle Polaire pour étudier les effets du réchauffement climatique", explique le webzine Salon.

Et les résultats déjà disponibles sont accablants. Les preuves de l'impact du réchauffement climatique s'accumulent. Les échantillons prélevés par Jesse Carrie et ses collègues révèlent la présence de contaminants toxiques, certains à des niveaux particulièrement élevés, dans un environnement pourtant retiré et loin des grands centres de production industrielle. Salon rappelle que le sang des habitants du Grand Nord est chargé de mercure, dépassant le seuil considéré comme dangereux par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le mercure arrive du Sud, relâché par les fumées de charbon brûlé aux Etats-Unis en Chine, et encore ailleurs dans le monde. "Mais les récentes augmentations de la présence de ce métal enregistrées dans le Grand Nord ne peuvent pas être expliquées uniquement par le charbon brûlé aujourd'hui", affirme Gary Stern, de Pêches et Océans Canada et co-directeur de l'expédition de l'Admussen, cité par Salon. (Des explications de Gary Stern sur ce sujet sont également disponibles sur le site de ce ministère.) En fait, le mercure monte sous l'effet du réchauffement climatique...

La banquise qui recule relâche les stocks de ce métal emprisonnés par la glace. D'autres polluants sont également libérés, tels que des polybromodiphényléthers (PBDE) utilisés pour ignifuger les produits plastiques et les textiles, des fameux pesticides comme le DDT et les non moins sinistres lubrifiants biphényles polychlorés (BPC), bien connus au Québec.

Un inévitable effet boule de neige accélère la transformation du paysage arctique, affectant tout les êtres de cet écosystème. Par exemple, certains animaux sont contraints de s'éloigner pour chercher pitance. "Des oiseaux qui ne parcouraient que 80 kilomètres pour se nourrir doivent maintenant voler sur 160 kilomètres. Résultat, ils doivent se faire plus de gras, où viennent se loger les produits toxiques" et ramènent ces polluants vers le Nord.

Salon lance un avertissement, ces phénomènes préfigurent ce qui se passera bientôt au Sud. Gary Stern croit même que l'Arctique est un peu comme le canari dans la mine de charbon, s'il meurt étouffé par les effluves de gaz, le coup de grisou n'est pas loin. Dans les eaux de l'Arctique nage une espèce menacée par la pollution, le béluga, surnommé pour son chant harmonieux le canari des mers...

(Voir à ce sujet le reportage de Florian, participant à Müvmédia 2007)