D’un coté les poubelles pleines, les conteners de recyclages vides, les voitures abandonnées en pleine rue, la pollution latente de l’air. De l’autre la municipalité, sa bonne volonté et son obstination à rassurer. Qu’en est il vraiment des problèmes environnementaux à Athènes ? Où vont tous ces déchets ? (photo LPJ)
Il est indéniable qu’Athènes ne fait pas partie des exemples en matière d’environnement. Pollution dans l’air, dans les rues et dans l’eau. Chacun a son compte. Pourtant, la municipalité fait preuve de bonne volonté ... à première vue. Celui qui n'aurait pas prêté attention aux énormes poubelles de triages placées aux endroits stratégiques de la ville, pourrait être soupçonné de manquer de volonté ... Et en effet, le service environnement de la mairie affirme être passé de 6% de déchets recyclés en 2003 à 20% en 2006. La mission économique de l’ambassade de France est plus réservée et avance, quant à elle, le chiffre de 14%. Des résultats qui demeurent très faibles en comparaison de la moyenne européenne qui se situe autour de 33%. Les déchets recyclés sont collectés par un seul camion, et, selon la ville, ils sont triés après. Pourtant certaines associations militant en faveur de la protection de l’environnement, ne cachent pas leur scepticisme. Par ailleurs, moins des deux tiers des déchets atteignent les centres d’enfouissement contrôlés, le reste étant tout simplement mis dans des décharges sauvages ou semi contrôlées. La situation est donc loin d’être satisfaisante pour le moment, en tout cas en ce qui concerne les déchets ménagers. Des effort mais pas d’éducation Pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre, des efforts considérables ont été faits, même si Athènes reste très polluée. En 1992, le taux de CO2 dans l’atmosphère de la capitale était de 6,5 mg/m3. En 1998, il a chuté à 4,5 mg/m3 pour atteindre, en 2005, 2,5 mg/m3. Cette diminution est notamment due à la politique de favorisation des transports en commun effectuée par la municipalité.Mais les associations ne sont pas vraiment satisfaites. Daphné Mavrogiorgos en charge de l’environnement au sein de l’ONG Elleniki Eteiria affirme que le problème n’est pas pris à la racine. "Il faut éduquer les gens. Au travail, et surtout à l’école, il faut apprendre aux gens à être respectueux de la nature." Malheureusement, toujours selon elle, dans ce domaine, tout reste à faire. "Les gens sont arrogants, et plus encore, ignorants de ces problèmes. Ce n’est pas comme cela que l’on résoudra les enjeux de demain." La mairie affirme, de son côté, que "la plus importante mesure c’est la sensibilisation des citoyens pour qu’ils participent à l’effort de la protection de l’environnement." Steven Dolbeau et Delphine Millet Prifti (www.lepetitjournal.com – Athènes) 18 juin 2007 Petit sondage : Une enquête, menée en janvier 07 par WWF et VPRC, et portant sur 700 personnes vivant sur le territoire grec a donné les résultats suivants : |
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